• Journal commencé en février 2003...année difficile... Ma vision des choses a changé et évolué depuis. Je parle à quelqu'un sans savoir qui c'est. Bizarre...

    Ça y est ! j'ai atteint l'âge où l'on réfléchit beaucoup, où l'on se pose des questions et où l'on veut refaire le monde entier, car celui-ci paraît monstrueux à nos yeux. En effet, il y a deux mois, j'ai fêté mes quinze ans, enfin, et me voilà donc entrée dans la phase où la réflexion est ma principale occupation. C'est vrai, c'est à cet âge qu'on se rend compte que le monde n'est pas comme on l'imagine enfant, et parfois, cette réalité peut être dure à digérer.

    Depuis quelques temps, disons depuis ma rentrée au lycée, je n'ai plus envie d'être ce que j'étais avant. Mes vêtements sont passés définitivement par la fenêtre ; plus de pantalons moulants, plus de mini-hauts, plus de maquillage ! Tout ça n'existe plus dans mon nouveau monde, où l'écriture et la musique sont devenues mes grandes passions. Suis-je différente des autres adolescentes ? Cela dépend de la vison des choses, mais je suis tous simplement « moi » et j'espère le rester tous le long de ma vie. J'ai encore du mal à savoir ce que j'aime et ce que je n'aime pas mais les pantalons et une coiffure rapide, semblent être ce qui me correspond le mieux. Ainsi, je me sens bien dans ma peau. Le maquillage me fait mal aux yeux et les pantalons moulants me sont très vite insupportable ; peuvent même me complexer. Je n'aime ni les jupes, ni les robes, et pourtant je m'efforce à en mettre sous la pression de ma mère.

                Dès mon plus jeune âge, je me suis trouvée laide. A huit ans, je me trouvais trop grosse et mon père me répétait souvent :

       _Arrête de manger, tu vas devenir obèse.

    Je me moquais de leurs paroles mais actuellement, je suis dans la moyenne, je ne suis ni grosse, ni maigre. D'ailleurs, si j'ai envie de perdre quelques kilos, il m'est très facile de le faire. C'est incroyable le nombre de filles qui s'empêchent de manger pour être belles et minces. Il n'y a pas d'intérêt à faire ça. Il faut manger, on prend du plaisir à le faire. Ça fait partie de la vie ; alors à quoi bon se rendre malade pour être la plus belle, la plus désirée ?

    Il est vrai que je suis passée par là moi aussi. J'en accuse mes parents qui ne cessaient de me répéter que je grossissais à vue d'œil et que mes pantalons ne m'allaient plus. J'ai alors arrêté de manger et j'ai perdu trois kilos en une semaine. J'étais fière de moi. Pendant quelques jours, je ne complexais plus sur mes cuisses puis finalement, j'ai pris confiance en moi et c'est à partir de là que j'ai commencé à changer. Alors que ma mère râlait : « elle est anorexique ! » vu que je ne mangeais même plus de pizzas, ni de chocolat, ni de yaourt, plus de céréales et que je faisais une crise de nerfs à chaque repas. En quelques jours, je me suis calmée et j'ai repris l'envie de manger. J'ai fini par remercier mes parents car c'est suite à ça que j'ai trouvé d'autres habits et d'autres envies...Pour la rentrée au lycée, j'ai repris tous mes kilos mais je m'en moquais éperdument. J'avais compris que ce n'est pas à la forme de mes cuisses que les gens allaient venir vers moi. J'avais raison, je me suis fait des amies, sans aucun problème. Je pense que c'est une étape que chaque adolescente doit passer, pour qu'elle comprenne bien qui elle est, comment elle est et pourquoi. Chaque personne devrait se regarder comme elle est. Mais il y aura toujours des gens qui seront sans arrêt en train de se sous-estimer, et d'autres l'inverse. Je trouve que c'est bien triste.

                Moi, je fais plutôt partie des gens qui ne s'aiment pas. En effet, il n'y a rien sur moi qui me satisfait depuis quelques temps. Je ne me supporte plus, mais ce n'est pas pour autant que je reste enfermée chez moi. Je suis laide, je l'avoue, mais les gens laids ont aussi le droit de marcher dans la rue. Que l'on soit gros, laid, beau, grand, nain, nous sommes avant tout des personnes voulant se faire respecter. C'est pour moi, la moindre des choses. Malheureusement, on voit encore au 21ème siècle, de la discrimination raciale ! Que faire ? Bien sûr, on sanctionne les gens, mais ça recommence toujours. Avec ma petite cervelle, je voudrais pouvoir aider les gens. Mais il y en a toujours en difficultés ; les uns sont battus, les autres malades, d'autres encore meurent de faim...La vie est cruelle. Elle attend avec impatience le moment où tout s'écroulera autour de nous. La vie n'est pas un cadeau, il faut parfois souffrir des années pour être heureux. Et puis, on est heureux qu'un seul instant. Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui va nous faire sangloter à chaudes larmes. Je sais qu'une mère est béate de mettre son bébé au monde, mais elle va apprendre quelques temps plus tard, la mort de son grand-père qu'elle aimait tant. Ce sont des choses à savoir, même si c'est dur à entendre, même si cela fait pleurer.

                Moi je m'habitue, je ne pleure plus. En tous cas, plus pour ce genre de choses. Je n'y peux rien de toute façon. Je suis Coralie, non pas Dieu. J'attends que le temps passe, et le jour où je serais heureuse, je le serais, point ! ça ne veut pas dire que je suis malheureuse actuellement mais il m'arrive de pleurer parce que je déteste la vie, parce que mes parents me sont insupportables, parce que j'ai tout à coup peur de la mort. Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde. Les évènements se multiplient très vite, trop vite parfois. Alors on préfère sangloter en solitaire ; on insulte les gens qu'on aime sans vraiment penser à ce qu'on dit. Après on le regrette, mais on l'a dit...

    Ce que je vais parler par la suite, je sais que tout le monde le fait, que l'on soit bête ou intelligent, que l'on aime ou pas ses parents, mais chaque personne, au moins une fois dans sa vie, a voulu quitter la maison pour ne plus jamais voir ses parents. A mon âge, j'y suis en plein dedans. Je ne supporte plus ma mère et pourtant, je l'aime, je l'aime comme une fille doit aimer sa mère. En tout cas, une chose est sûre, je ne veux pas lui ressembler. Elle porte souvent des talons, des bottes, des pantalons moulants, des décolletés et elle est maquillée. Je pense qu'elle aurait aimé que je sois comme elle, mais je suis comme je suis. La vie a décidé que je ne ressemblerais pas à ma mère. Physiquement, je ressemble à mon père et peut-être que le mental est relié au physique, car malgré nous, nous avons le même caractère de cochons. Ce qui explique nos nombreuses disputes.

                Depuis le mois de septembre, je me rends compte à quel point les vacances sont ennuyeuses lorsqu'on ne peut pas partir. Je n'ai rien à faire à part écrire, lire et écouter de la musique. Je peux aussi m'occuper quelques minutes en décorant ma chambre. Du coup, je ne peux pas m'empêcher de grignoter. Je suis fourrée dans le placard espérant trouver des bonbons, des gâteaux ou quelque chose de ce genre. C'est assez ennuyeux car c'est mauvais pour la santé. En plus, j'ai l'impression d'avoir toujours faim. Dès que l'heure du repas approche, je suis toujours pressée. J'attends avec impatience l'appel qui me fera arriver à table en courant. Si je vois que les haricots verts sont au menus, c'est la grande déception. Je les mange par obligation, mais je retiens ma respiration tel un enfant pour ne pas sentir le goût. Je ne suis pas bien vieille encore mais mon attitude n'est pas digne d'une ado de mon âge. Mais quand, comme moi, on refuse de grandir, c'est tout à fait normal. Je vis encore dans mes milliers de rêves, mais plus le temps passe et plus je me réveille et je réalise que la vie n'est pas ce que je croyais.

    Enfant, on vit dans un monde rempli de créatures souvent merveilleuses comme le Père Noël, la petite souris...On a peur des loups, des ogres et ceci sert à vaincre ses peurs puis à mieux se connaître, se comprendre. Puis on grandit, on se rend compte que ce sont des histoires, que le Père Noël n'existe pas, et les larmes montent. On y croyait tellement !! Plus tard, c'est exactement la même chose. On croit évoluer dans un monde magnifique mais lorsque l'intelligence se développe, on comprend que le monde n'est pas comme il devrait l'être. Les gens sont méchants, ils sont capables de tuer ; le président des Etats-Unis veut la guerre ; à l'école même les enfants ne respecte plus le professeur. A 8 ans, des enfants fument déjà et les parents s'en moquent. Des sectes veulent cloner des enfants, nous ne mangeons plus d'aliments biologiques. Mais où va-t-on ? Que devient le monde ? On ne connaît pas tout. On nous cache des choses à travers des mensonges. Des enfants, oui, plein d'enfants sont retrouvés en morceaux, mais jamais on nous en parle. Presque jamais (par rapport aux nombres qu'il y a)

    Des parents inconscients sont capables de laisser leurs mômes dans la rue. C'est bien, ils se sentent plus libres ainsi mais ils devraient être un minimum surveillé. La nuit, ils ne devraient pas rester dehors avec leur bande de copains. Il ne faut pas s'étonner de l'évolution des délinquants. J'accuse un peu les parents qui sont incapables de surveiller leurs bambins (les ados c'est impossibles mais les enfants si !) « il faut leur apprendre à communiquer, à respecter les autres, à être poli, ponctuel, comme on apprend à marcher, à se laver » Bien sûr, chaque enfant a sa personnalité mais dès sa naissance, il faut savoir gronder un enfant même si on l'aime, s'il pleure ou s'il faut pitié. Dès son plus jeune âge, il faut qu'il connaisse le mot « punition » Il faut qu'il sache ce qu'on ressent quand on le claque. C'est pour moi la moindre des choses. Bien entendu, c'est mon avis. Les autres pensent ce qu'ils veulent. Mais quand je vois des enfants qui fument alors qu'ils sont haut comme trois pommes, ça me désole. J'ai un frère Guillaume qui a douze ans et demi, et il m'en raconte beaucoup. C'est grâce à lui si je sais que les parents sont indifférents en apprenant que leurs enfants fument. Il n'y a pas encore un mois, les surveillants ont trouvé des pacs de bière dans les cartables d'élèves en 5ème. Il y a des rumeurs comme quoi ils ne consomment pas seulement du tabac. Ces histoires ne peuvent laisser les adultes indifférents sachant que Fumel est une très petite ville. Il y a même un enfant qui veut mourir. On doit constamment le surveiller ; pourquoi est-il dans un collège normal ? Enfin, je ne peux rien y faire. A mon âge, je suis impuissante mais plus tard, j'espère faire un métier qui me permettra d'aider les gens et plus spécialement les adolescents. C'est à cet âge que l'on comprend la véritable définition de la vie. C'est aussi à cette période qu'on veut mourir, qu'on aime et qu'on déteste. C'est exactement ce qui s'est passé pour moi. En rentrant en 6ème, j'ai été victime d'insultes. On me sous-estimait sans arrêt, on voulait faire de moi ce que je n'étais pas. Je faisais un petit geste pour me remettre les cheveux derrière les cheveux, on se moquait de moi, soi-disant parce que je faisais ma « belle ».

    Je garde de cette année que d'horribles souvenirs. De plus, je me transformais physiquement et c'était aussi très dur. En me regardant dans le miroir, je me voyais de plus en plus devenir femme. Mais avais-je envie d'en être une ? Non, pas trop. C'était quasiment impossible de m'imaginer devenir une femme. Surtout que j'avais conscience des réels problèmes que l'on va rencontrer dans notre vie amoureuse, professionnelle, etc... On a les seins qui se transforment, les poils qui apparaissent, tout comme les boutons et ces formes rondelettes. C'est une fierté d'un côté. On est plus considéré comme des enfants, mais pas des adultes pour autant. On ne sait plus vraiment dans quelle catégorie de personne on appartient. Doit-on prendre le menu enfant ou le menu adulte ? Difficile de faire un choix. On est grand par l'extérieur, mais petit par l'intérieur. Nos parents nous nourrissent, nous offrent un toit. Mais on est obligé d'aller à l'école tous les matins. Notre corps change et l'autonomie évolue un peu, mais mis à part ça, rien n'a changé des autres années.

                Le jour où j'ai eu mes règles, je me suis mise à pleurer. Tout à coup, je me suis trouvée grande même si cela m'intriguait légèrement. J'avais douze ans depuis seulement quelques jours. C'était l'âge idéal, l'âge où l'on est capable de bien comprendre ce qui nous arrive. Ce n'est que quelques mois après que l'on voit les inconvénients d'être une femme ; maux de ventre, mal être, envie de vomir...Bref, le genre de choses que les hommes ne connaissent pas, ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont.

    A douze ans, je commençais ma classe de 5ème. Des ennemis, j'en avais partout. Etait-ce la jalousie qui poussait mes camarades à me traiter ainsi ? Je ne vois pas de quoi. Je n'avais rien d'intéressant, même mes notes ne dépassaient pas douze. On me reprochait souvent de ne pas être à la mode. Quelle honte ! Des enfants se font battre par leurs petits camarades parce qu'ils ne portent pas de vêtements de marque. Les parents n'y seraient pas pour quelque chose par hasard ? C'est ainsi qu'à force de me faire insulter, je me suis habillée comme les autres. Voilà, des milliers d'enfants sont devenus comme les copains l'ont voulu. C'est ce qui s'est passé pour moi ; je me suis achetée des pantalons, j'ai commencé à m'habiller de plus en plus sexy, je me maquillai. Je devenais tous simplement une adolescente comme les autres malgré un problème qui me tracassait.


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  • Sautant, la jeune fille aux chaussures pointues trottinait près de la fontaine sans prêter aucune attention à la jeune femme qui la regardait. Peut-être aurait-elle dû ? Il y aurait eu un mort de moins sur la planète.

    Tôt ou tard, on finit par mourir se disait-elle ; elle n'avait aucunement peur des choses qui s'acharnait sur sa vie, du moment qu'elle pouvait sourire et jouer.

    Elle était si jeune, sa couette de cheval, ses mains dociles et ses vêtements d'enfants, ses jupes et ses mots puérils qu'elle employait souvent que jamais elle ne s'imaginait du sang et des morts.

    Peut-être était-elle encore trop petite pour savoir qu'une vie n'était pas un long fleuve tranquille, mais du bonheur et des malheurs, des peines, des promesses, de l'amour et de la haine. Un peu de joie.

    Haïr, elle ne connaissait pas, pour elle c'était une forme d'antipathie, d'ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi ses parents, après avoir fait l'amour des centaines de fois, voulaient se frapper ; presque se tuer.

    Allant à l'école tous les matins, elle aimait y aller isolée de sa famille, courir après les vaches. Le soir regarder les étoiles et chanter des chansons pour endormir ses sœurs. Au fond, elle était plutôt mature et rêveuse.

    Niant tous ses faits et ses gestes, allant jusqu'au mensonge, elle finit par grandir et prendre plaisir à inventer, mentir, voler, fumer. Elle n'était plus une enfant à présent, elle grandissait de jour en jour, elle prit conscience de la dureté.

    Imitant les grandes personnes, elle aimait surprendre les autres par sa maturité et sa corpulence. Son corps prenait des formes, et son cœur des cicatrices. La jeune femme près de la fontaine la regardait passer tous les jours.

    Elle ne trottinait plus à présent, elle marchait telle une grande personne, un sac dans le dos, les cheveux courts, les boucles d'oreille de la mamie, elle avançait à grand pas, sans regarder les chevaux, ni les vaches. Elle connaissait trop le paysage.

     

     

    « Je veux m'enfuir plus loin que la lune, plus loin que mes yeux ne peuvent voir, je l'aime et je veux le retrouver, je me moque de vos paroles et de vos dérisions ; vous n'êtes que le portrait même de la stupidité. »

    Elle parlait avec légèreté et avec franchise, elle n'oubliait jamais de rajouter le mot pour provoquer les sanglots chez ses proches. La jeune femme près de la fontaine la regardait partir loin dans ses pensées. En souriant.

     

     

    Malgré les difficultés, elle parvenait à faire des études correctes, elle avait des amies et cessait peu à peu ses bêtises dû à son âge.

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    Effectivement, mais il y avait quand même de drôles de choses qui se passait. Elle devait se gaver de somnifères le soir, elle devait y rajouter de l'alcool et des pastilles pour la gorge. On la croyait malade.

    Xénophobe de grand talent, son père n'était autre que le grand raciste et l'ivrogne du village. Après le divorce de sa femme, ce dernier se métamorphosa en barbare et la jeune fille le détesta définitivement.

    Claquant des dents à chaque seconde, sa famille voulait la mettre dans un hôpital pour qu'elle puisse s'y soigner correctement ; mais elle n'écoutait absolument rien de leurs paroles.

    Un jour où elle marchait de nouveau près de la fontaine, la jeune femme lui prit le bras pour lui demander à quel endroit se trouvait le bistro. Contemplant la beauté de la femme, la jeune fille lui proposa de l'amener.

    Sifflant pour montrer son contentement, la jeune fille marchait et parlait avec sa compagne qui semblait fort apprécier cette première discussion. Elle qui l'attendait depuis si longtemps. Des années.

    Elle n'aurait pas imaginer vivre ça alors qu'elle n'avait pas dix-sept ans, mais il fallait, il fallait qu'elle lui dise la vérité. Pauvre enfant, elle qui trouvait déjà dur de vivre ainsi, elle avait peur de l'assommer encore plus.

     

     

    Prouvant à quel point, l'une pouvait s'attacher à l'autre, elle lui montrait petit à petit qu'un lien fort était possible. Seulement, il fallait y fallait très doucement pour ne pas bouleverser cette jeune fille qui regardait encore sa poitrine poussée.

    Ordre donné, la jeune fille aux chaussures pointues se mit à travailler sur des œuvres de peintures et de sculptures ; passion de la femme. Elle y prenait de son temps, son temps libre était destiné à faire ça.

    Une fois le travail terminé, elle allait dans des bistros avec la jeune femme et elles y discutaient pendant des heures. Ainsi, la jeune fille oubliait cet amour déjà perdu qui se dissipait peu à peu dans ses pensées.

    Remplissant son cœur de bonnes choses, la femme n'avait jamais été aussi épanouie de sa vie. Elle aimait quelqu'un et c'était Elle, la jeune fille aux chaussures pointues.

     

    Le matin, elles se retrouvaient devant l'école, ensemble, elles partaient s'amuser, Elle faisait l'école buissonnière presque tous les jours de la semaine, cet amour grandissait dans les deux sens tous les jours.

    Emue par ces sentiments nouveaux, la jeune fille pleurait tous les soirs sans se douter que ses parents la regardaient mourir à petit feu. Mourir, oui. Car elle n'était plus tout à fait elle, elle changeait.

     

     

    Mais tous les matins, les deux femmes se retrouvaient et il n'était pas rare de les voir se tenir la main ; chose que les gens refusaient de regarder de peur de devenir comme elles.

    Attristée, elles sanglotaient, Elle dans les bras de la femme, qui souffrait, qui souffrait. Elle n'osait toujours pas lui dire la vérité, ce secret qu'elle enfouit sous ses bras, sous ces crises de colères et ses pleurs.

    Lisant à haute voix des histoires d'amour, c'était comme si Elle voulait donner espoir à la femme, qui peu à peu donnait des signes de désespoir total. Pourtant, elle était plus forte, plus dure qu'Elle.

     

     

    « Que Dieu te bénisse, mon enfant. Tu es la fille la plus respectable de la Terre, jamais je n'ai connu d'aussi belles âmes que la tienne, tu es celle que j'aime le plus au monde mais ça, tu ne peux le comprendre car tu es jeune... »

    « Un jour peut-être, oserai-je te le dire, te l'écrire ou te baiser la main en te disait que je t'aime, je n'en sais rien, je ne sais lire dans les lignes de la main car les miennes sont déchirés comme mon cœur, de mon amour...»

      Et ce n'est que quelques semaines après ces paroles cachées, que la femme réussit à lui transmettre son message d'amour, l'amour, celui qui tue les jeunes gens, qui les déchirent à leur existence.

     

     

    Jamais elle ne réussit à lui décrocher une parole suite à ces aveux, la jeune fille pleurait dans ses bras, muette à jamais, comprenant ses futilités de jeune fille, comprenant qu'avant elle était chagrinée pour de simples bêtises.

    Et ces quelques mois plus tard que sa mère se tua dans un accident et que son père se remaria avec une jeune femme. Ses petites sœurs n'étaient plus petites et elle, elle ne voulait pas être amoureuse.

     

     

    Tous les jours étaient un boulet, une difficulté, elle ne parvenait plus à sourire, ni à trottiner près de la fontaine. Elle n'arrivait pas à manger, elle ne songeait à qu'à se tuer, pour imiter les grandes personnes malheureuses.

     

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    Aimant encore plus, la femme n'était finalement plus toute jeune, elle aurait pu être sa mère, c'était donc l'amour impossible qui s'installait dans cette relation. Elle souffrait de jour en jour, et de seconde en seconde, ses joues se séchées.

    Il fallait qu'elle se retrouve pour pouvoir discuter mais la jeune fille ne pouvait plus parler, ses chocs étaient bien trop brutaux, et ses difficultés bien trop nombreuses pour qu'Elle parvienne à s'en sortir.

     

    Finalement, le seul geste qu'Elle fit, c'est se jeter dans un ravin, après l'alcool et les cachets, elle ne trouva que cette solution pour qu'on ne la retrouve jamais. C'est malheureux mais lorsqu'on y pense, elle n'avait pourtant rien fait.

    Aimer sans rien dire, sans rien avouer, aimer quelqu'un qui l'aimer, mais non, elle refusait cette réalité, les vaches, Elle les avait oublié, les étoiles aussi, elle pensait peut-être que la vie ne lui donnerait pas une chance de survivre.

    « Il n'y a pas de bons remèdes pour se remettre de la difficulté de la vie, il faut que tu aies de la volonté, des ambitions, mais surtout, et je t'en pris, ne me laisse pas tomber ! »

      Têtue, la jeune fille n'avait rien voulu croire, ni rien écouter, elle n'en faisait qu'à sa tête alors elle a laissé tombé celle qui pouvait enfin l'aimer, elle était lâche sur ce coup, d'ailleurs, c'était son seul défaut ; d'après la Femme.

     

    Mystère cette histoire pourrie, mais faut que Steph trouve quelque chose...


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  • Je fais du mal aux gens que j'aime le plus : Valérie, mes parents, Orlane, Steph...je suis désolée, je ne comprends pas mes gestes le soir, je suis le Diable....Je sais que personne ne pourra accepter mes excuses mais ce n'est pas grave, je me punis moi-même, je souffre de faire souffrir ; chut j'ai saigné.


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  • waou ! j'étais trop forte aujourd'hui. Hop! je passe la première et commence à avancer doucement, 40, je passe la seconde, 50, je passe la troisième et commence mon petit tour. Il faut freiner, débrayer, avancer doucement, tourner, mettre le clignotant, écouter mon petit Guy...Oula ! attention, j'ai failli me prendre le trottoir, putain et ce pied gauche pourquoi reste-t-il sur la pédale ? Petit exercice dans Montayral, un exo de fou ! mais pourtant j'y suis parvenue ! bon ça y est, y'a ma cousine qui arrive (ma préférée !)


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  • Je suis née le douze mai deux mille trois...malgré mes seize ans de vie, j'ai commencé à respirer l'oxygène qu'à partir de ce jour. Je la remercie amplement et je l'aimerai toujours un peu...


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