• Je suis bourrée à l'infirmerie, le CPE et l'infirmière sont présents, en face et à côté. L'infirmière voit mes traces sur les mains et me demande :

    _Qu'est-ce que tu as fait ?

    _Je me suis fait du mal...               OH ! ON SE DIRAIT QU'ON EST DANS UN FILM DE PSYCHOPATHE !!

    _Mais non Coralie, nous ne sommes pas dans un film de psychopathe...(ah ! bon !)


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  • Dehors en train de fumer une blonde, une entaille sur le bras  vêtu d'un nouvel haut : Vanessa une amie de Lila s'approche de moi.

    _Il est joli ton haut. Qu'est-ce tu as fait au bras ?

    _Rien !

    Amandine, une conne s'approche de nous :

    _Elle s'est mutilée !

    Je baisse la tête ; j'ai honte. Vanessa qui se doute lui répond ironiquement :

    _Ouais, avec finesse !

    Amandine me regarde de travers, Vanesse se rapproche de moi et touche je-ne-sais-quoi. Je recule et lui dis :

    _On ne me touche pas à moi.

    _Quand t'auras un copain, faudra bien qu'il te touche.

    Emilie, une interne sourit, elle sait pour moi, Lila fait mine de ne rien savoir et moi, je souris un peu. Je n'aurais jamais de copains. Depuis, elle le sait.

     ___________________________________________________

    Fini les cours à 4 h. Les filles stupides de ma classe sont en groupe. J'y suis au milieu. Une demande :

    _Vous allez faire quoi ?

    _Elles vont baiser, répond Mélanie.

    Amandine est encore présente, elle répond en rigolant :

    _Ouais entre filles ! pfff !

    Je la regarde et bien sûr, je m'énerve calmement.

    _Ben quoi ? entre filles, ça se fait !

    _Oui, si t'as des tendances homosexuelles...

    _Ben oui...

    Et là, je pars le sourire aux lèvres : DANS LE CUL AMANDINE !

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  • J'étais assise, proche de Lila. Toutes les filles de la classe fumaient, mes amies non, plus loin. Je regardais Lila, on faisait des projets ensemble. Puis, un moment, je lui ai pris la main et je lui ai dit doucement : « donne-moi ta force. » « il faut que je me concentre » me répond-elle en me serrant la main. Elle avait compris ce que je lui demandais

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  • Je suis dans la voiture avec ma mère.

    _Maman ? Qu'est-ce que tu dirais si j'étais lesbienne ?

    _Oh ! ben ça me ferait mal au coeur pour toi. Me fait pas peur comme ça !

    ________________________________________________________

    Je rentre dans la voiture en pleurs, habituellement, je prends le car mais là, non ;

    _Maman, il faut que je te parle. (je pleure)

    _Qu'est-ce qui se passe, me dit-elle inquiète.

    _Non rien, j'ai plus envie de te le dire.

    _T'as commencé, tu finis.

    (ça dure quelques seconde de plus et je me lance totalement en pleurs)

    _Je crois que je suis lesbienne...

    _Ouf ! j'ai cru que t'allais me dire que tu fumais.

    Superbe réponse : j'avais 13 ans.

     _________________________________________________

    2 ans plus tard (alors que je lui ai dis que je préférais les garçons)

    Je rentre dans la cuisine, un soir, un jeudi, je suis à bout.

    _Maman, papa, il faut que je vous dise quelque chose.

    _Oui, dit ma mère.

    _Tu te souviens de ce que je t'avais dit quand j'avais 13 ans ?

    _Oui, continue-t-elle.

    _Et bien, c'est pas passé.

    _Mais qu'est-ce qu'il se passe ? crie mon père qui fait la vaisselle.

    _Elle croit qu'elle est lesbienne, lui explique ma mère.

    _QUI ?

    _Et bien Coralie.

     ______________________________________________________

    Le truc qui tue !

    Je suis dans le lit, mon père vient me faire la bise.

    _Ne le répète à personne.

    Je fais la naïve :

    _Pourquoi ?

    _Parce que certains vont se moquer de toi.

    ____________________________________________________

    Un an plus tard

    J'écris une lettre à ma mère, le moment du coming-out :

    « J'aime écrire, j'aime le vert et j'aime les filles »

    L'acceptation est finalement parfaite pour mes deux parents.


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  • Il y a un an, O. était dans les escaliers du lycée, elle pleurait à chaudes larmes. Son amour l'avait quitté. Ne sachant que faire, je l'ai regardé et je suis partie. Puis, le chagrin s'est transformé en haine, en déprime, en dépression. Moi, j'aimais Val comme une folle, O. aimait Seb. Nous avons commencé à nous rapprocher, elle venait d'apprendre mon homosexualité, elle a commencé à m'aimer de plus en plus, nous étions toujours ensemble. Malgré les autres filles. O. a commencé à me dire qu'elle était sûrement bi, qu'elle aimait bien regardé les filles, qu'elle aimait leurs corps, leur tendresse. Moi, c'était elle qui me plaisait bien, qu'elle aime les filles, ça me faisait du bien, je me sentais moins seule. Je m'achetais des pantalons larges, j'aimais ce style, les skateurs aussi, certains pouvaient être très beaux. O. a commencé à faire pareil, elle achetait des pantalons larges, elle se disait garçon manqué puisque j'en étais un à cette époque. Elle achetait les mêmes boucles d'oreille que moi. Puis, on a commencé à parler de mort, d'automutilation, de suicide. O. a tenté de se suicider mais je crois qu'elle a manqué de courage, elle était juste malade. Elle, elle s'ouvrait les veines, moi mon bras avait des traces partout, c'était horrible. On a essayé la cigarette. Elle, un peu plus, soit disant pour oublier son ex. On parlait de fugues, on voulait partir à Paris, à Bordeaux ; on ne travaillait plus, on se moquait de tout, on parlait de mort, de suicide toutes la journée. On avait fait un pacte (qui tient toujours) si tu te tues, je me tue.

    Pendant les vacances, on ne pouvait pas se voir, malgré l'amour que je portais à Val, j'avais des sentiments amoureux pour O. Je le lui dis et celle-ci répondit que c'était réciproque. Puis, le temps a passé, elle ne m'en a jamais reparlé, elle était perdu dans le monde, dans son cœur, tout comme moi, on ne savait pas si c'était d'amour ou d'amitié. Le temps passait, soi-disant qu'elle aimait toujours les filles mais elle tenta une histoire avec un garçon. J'étais jalouse, je lui en fait part seulement cette année. On devait s'embrasser, plusieurs fois, on devait le faire et encore une fois, le temps est passé, il est passé et rien ne s'est passé. Aujourd'hui, O. n'est plus comme moi, elle est redevenue elle-même, elle est amoureuse de son homme depuis 8 mois, elle est très mature, n'a plus envie de mourir. Bien sûr, on ne se voit presque plus, les études font que je suis de nouveau toute seule dans mon monde, mais aujourd'hui, elle est heureuse car je crois qu'elle a choisi le garçon le mieux de la terre...Kévin.


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