• Je me demande si ce que j'écris est intéressant. Pour moi, oui car cela me permet de m'apercevoir ce que je faisais et ressentais pendant un période. Une période où l'on comprend ce qu'est la vie, et pourquoi nous sommes ici. C'est très simple, nous avons tous une mission. Pour l'instant, moi, je cherche. Je vous conseille de faire de même.

    Déjà, très petite, je disais vouloir être riche pour les autres. Je dis toujours cela. Plus tard, je garderais des sous pour pouvoir vivre normalement avec une voiture, une maison et le reste serait donné à une association. Peut-être même que je vais créer la mienne. Il y a tellement de problèmes que j'ignore ce que je ferais. Mais vivons plutôt au jour le jour !

                Il y a quelques semaines, j'ai étudié beaucoup de choses sur le Président de la République et je crie haut et fort mon mécontentement ! car ce dernier est jugé irresponsable de ces actes. Je ne comprends pas ! Un président est une personne avant tout, qui transpire quand il fait chaud, qui va aux toilettes et qui sent sous les bras. Alors je ne vois pas pourquoi un chef d'Etat devrait faire ce qui lui plait, que ça soit interdit ou pas. Il est comme tout le monde sauf qu'il a beaucoup de pouvoirs. Mais s'il fait une bêtise, il doit être jugé comme toutes les autres personnes ! Je trouve cela injuste, des gens pauvres vont voler parce que leurs ressources sont épuisées, et ils vont payer très cher pour cela, tandis qu'un président riche, va détourner de l'argent sans recevoir de punitions. Etes-vous de mon avis ? De toute façon, c'est lui qui fait ses lois, il ne va pas se punir lui-même.

                Toutes personnes a un secret, les enfants, les ados surtout. Même les adultes. On a souvent honte, alors on préfère ne rien dire. Je ne sais si c'est la meilleure solution car si on le garde trop longtemps, on craque tôt ou tard. La honte est mon pire ennemi et pourtant il faut faire avec. Au moins une fois dans sa vie, on rougit de honte quel que soit l'âge. On essaie un minimum, de cacher nos différences. J'étais comme ça avant, et plus le temps passe, plus je change. J'avoue ce que je suis et je tente de survivre malgré tout. Tout le monde devrait être ainsi. Personne ne devrait cacher l'amour qu'il ressent pour une autre personne, quel que soit sa réputation, sa beauté, son âge...

    Vous avez fait des efforts pour lire ces quelques pages. J'espère que vous ne me considérez plus comme une amie, que pour votre pire cauchemar. Je dis juste ce que je pense et rien d'autres. Et encore, je sais qu'il y a de nombreuses choses qui m'échappent. C'est vrai que la société a du chemin à faire. Mais bon, si vous êtes plus de mon avis, vous pouvez continuer à lire les pages qu'il reste ; et il y en a beaucoup ! si comme moi, vous aimez avouer nos différences, si vous n'aimez pas notre politique actuelle, si vous êtes prêt ou prête à provoquer les gens, pour leur montrer que l'on a raison, alors on s'entendra bien.

     

                Il y a quelques temps de ça, je n'avais encore rien dit à personne et à vrai dire, ça me tracassait beaucoup. Actuellement, j'ai quinze ans et j'ai enfin compris qui j'étais. Malgré le choc que cela peut vous faire, je suis homosexuelle. Que vous l'acceptez ou pas, je le suis. Contrairement à ce que vous pouvez penser, ce n'est pas un choix, ce n'est pas ma faute. Je suis souvent très triste à cause de cela, et voilà 4 ans que ça dure. Peut-être êtes-vous comme moi ? Dans ce cas, lire ne vous fera pas de mal.

                A vrai dire, je n'aime pas trop parler de cela. Parfois, ça me fait du bien mais j'ai encore certaines difficultés. Anne-Sophie a été la première à le savoir, et elle est merveilleuse car grâce à elle, j'ai pu l'avouer à d'autres personnes, notamment à mes parents. Je commence à assumer mais j'ai encore du long chemin à faire. C'est certainement à cause de cela que je parle si souvent des différences.

                A présent, grâce à mes parents, je vais voir un psychologue pour parler. Je ne sais pas si cela me fera du bien, mais j'y vais par obligation, et pour voir si je me sens mieux. Pour dire vrai, je suis très amoureuse et c'est dur, très dur de se dire que la personne qu'on aime ne nous aimera jamais. Pour l'instant, je ne peux dévoiler son identité car je veux que cela reste secret. Ce qui me ferait plaisir, c'est qu'en lisant ces lignes, vous gardiez le silence. N'en parlez pas à vos proches.

    Ensuite vous en pensez ce que vous voulez, mais nous sommes comme nous sommes et nous ne pouvons changer. Ne croyez pas que je me suis levée un matin en me disant que je voulais être lesbienne. C'est bien plus complexe que ça. Les sentiments se sont peu à peu développés. Quand je suis amoureuse, je le reste très longtemps. Je me rends souvent malade à cause de ça ; une fois je mange beaucoup, un autre fois, je ne prends pas une miette. Je n'arrive pas à lui parler. J'ai essayé de m'approcher d'elle et je tremble. C'est l'amour qui nous rend ainsi. Vous savez sûrement ce que cela fait. Le cœur se met à battre la chamade, vous avez chaud et vous paniquez. Il n'y a même pas une heure, je voulais aller la voir mais j'ai eu tous les symptômes précédents. Que l'on soit homo ou hétéro, c'est toujours la même histoire, et l'amour est fort dans les deux cas. Je ne vois pas pourquoi deux hommes ne pourraient pas se tenir la main dans la rue. Ils s'aiment ! ce sont des êtres humains, malgré leurs manières déplaisantes pour certaines personnes. Je déteste les homophobes ; c'est évident vu mon cas. Je suis certaine que personne ne se doute de rien. Je fais souvent croire que je suis amoureuse d'un garçon. Il n'y a pas d'autres solutions même si c'est dur de mentir. Avant, je ne savais pas le faire mais en prenant de l'âge, j'y suis arrivée. Ce n'est pas une fierté mais c'est pourtant indispensable dans la vie, car on le fait tous une fois. Et puis, tous les adolescents mentent à leurs parents pour les devoirs, les notes, les copains, l'alcool...Moi-même, toute aussi gentille que je suis, je mens à mes parents. Hier encore, alors que j'avais des devoirs, j'ai dit à mon père que je n'en avais pas. Je deviens très méchante avec eux, ils m'énervent en ce moment. Peut-être est-ce l'amour qui me rend agressive ? Ce n'est pas impossible. En ce moment, la seule chose qui m'intéresse, c'est la personne que j'aime. Je suis désespérée lorsque je ne la voie pas, mais heureusement que la musique me remonte le moral. En fait, je parle toujours de moi depuis quelques lignes. Comme s'il n'y avait que moi sur la Terre ! C'est comme si je devenais égoïste. Au fond de moi, j'aime beaucoup les gens et je souhaite sincèrement les aider. Mais je pense tellement à autre chose que je deviens indifférente à tous les problèmes. C'est mon Amour le jour et la nuit et même dans mon cercueil je penserais à elle. Pour vous dire à quel point, je l'aime ! Vous devez connaître ce genre de choses que vous aimiez les filles ou les garçons.

                Je me pose beaucoup de questions sur moi et ma vie. Je ne sais si mes amies sont pareilles, mais moi, je veux tous savoir, tout comprendre. Ma psychologue m'a affirmé que j'avais une très bonne réflexion. On en revient à ma première page. Je ne me trompais pas alors. Mais, à force de réfléchir en classe, mes notes baissent considérablement. Je rêve, pense à mon amour, je ne suis donc pas concentrée. Ce n'est pas bien, mais je ne peux pas m'en empêcher. Parfois même, j'écris comme maintenant. Bien sûr, si les matières ne sont pas importantes. En anglais.

    C'est bien d'être dans une classe professionnelle mais je suis sans arrêt en train de me trouver stupide. Je me dis que c'est facile, et comme je ne parviens pas à avoir de bonnes notes, c'est forcément « embêtant » Ma moyenne a baissé ce trimestre, mes sentiments ont changé aussi.

    Je suis déjà très perturbée d'être « différente » des autres mais s'il faut que je rajoute le stress d'aimer une fille...

    Les hétéros ne peuvent pas comprendre ce qu'on peut ressentir. Ils disent que ce n'est pas grave, mais en attendant, nous n'aurons pas d'enfants. On peut s'arranger avec d'autres couples homosexuels, mais je ne trouve pas cela bien, d'autant plus que c'est égoïste à l'égard de l'enfant. Le pauvre ne pourra pas être aussi épanoui que les autres. Deux père ou deux mères n'est pas l'idéal et il pourrait être rejeté à l'école. Je ne veux pas faire souffrir mon enfant ; je préfère souffrir toute seule. Bien sûr, les autres couples font ce qu'ils veulent, s'ils arrivent à rendre heureux leur enfant.

    Si jamais j'ai une copine qui en veut, je ne sais pas ce que je ferais. Enfin, arrêtons de penser à l'avenir, demain je peux mourir. Oui, je pense beaucoup à la mort. D'ailleurs, pendant une longue période de mon adolescence, elle m'obsédait. J'ai beaucoup souffert, j'avais peur de mourir, et que les autres meurent. J'entendais le nombre de morts accidentellement, et je me disais que cela pourrait m'arriver. J'avais peur de la maladie aussi, alors dès que j'avais mal à quelque part, je me plaignais. Ma plus grande peur, c'est d'avoir le cancer. Je connais beaucoup de gens qui sont morts de cette maladie. J'espère qu'ils sont heureux là où ils sont et qu'ils sont fiers de leurs proches. Comme dit une de mes professeurs, nous sommes sur Terre pour mourir un jour ; c'est dur de l'accepter. Moi qui suis jeune, j'ai peur de partir avant d'avoir été heureuse. En ce moment, je suis très triste car je viens d'apprendre quelque chose qui ne me fait pas plaisir. Enfin bon, je n'ai pas envie de tout raconter non plus. Je préfère le garder pour moi, même si cela me fait souffrir et pleurer. Quoique, vous le dire ne changera rien, surtout après tout ce que je vous ai dit. J'ai encore honte de moi, encore peur de le dire même à vous, que je ne voie pas. J'en ai marre, c'est trop dur de vivre en se disant que la personne qu'on aime, ne ressent rien pour nous ! Je sais, il y a d'autres gens sur la Terre, mais l'amour me rend aveugle, je ne vois qu'elle. Mais, cette fille dont je suis amoureuse, je vais être obligée de l'oublier car je n'ai aucune chance avec elle. Elle aime les garçons, c'est normal, c'est une fille. Elle n'est pas comme je l'imaginais, elle a plus de défauts que je ne le croyais. Avant, je me disais qu'elle avait car le vendredi, elle se faisait toujours plus belle ; je ne me trompais pas pour mon plus grand désespoir...

     

    Pff....j'étais trop folle d'elle !


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  • Je ne dis pas ça pour être méchante, c'est pour vous prouver à quel point j'aime utiliser mon imagination. Quand j'étais enfant, les stylos, les feutres, les céréales avaient une âme. J'ai même baptisé mes pieds dans de l'eau ! Je jouais avec mes mains, je faisais le tour de mon habitation plusieurs fois et je donnais des prénoms à mes feutres et bien sûr, comme toutes les fillettes, j'adorais jouer à la poupée. J'étais imaginative, parfois insolente en cours et mon plus gros défaut était le sadisme. Je tirais les cheveux à qui j'avais envie sans me rendre compte à quel point des enfants pouvaient souffrir. Ce n'était pas bien grave...Avec l'âge, je suis devenue timide et je ne me battrais que pour une bonne cause. En arrivant au primaire, mon professeur m'a tant grondé que j'en ai aussitôt perdu confiance en moi. Mais il vaut mieux ne rien dire que parler pour rien. Quoique, lorsqu'il y a un long silence, c'est bien de parler, même si vous avez l'air ridicule. Un bon nombre de gens ont d'ailleurs peur du ridicule. Moi-même, je fais en sorte de ne pas l'être. Les autres nous regardent de travers et c'est ce regard qui fait peur. On peut parfois se faire des idées ; sans pour autant devenir paranoïaque, quoique...

    Tout le monde ou presque préfère mettre un pantalon ou une jupe, avec une tee-shirt ou un pull. Normal ?! Ensuite, c'est suivent la mode : pantalon ample, pull over, talons hauts, tennis...C'est toujours la même chose. Rares sont les gens qui vont se vêtir de façon très excentrique.

    On va juste le faire une fois avec des amies, pour délirer, mais cela ne deviendra pas ainsi, au quotidien. Je trouve ça logique car dans le monde du travail, on ne peut se le permettre.

    Quand je vois que des personnes paniquent parce qu'ils ont renversé un peu de café sur leurs pantalons, je trouve ce comportement exagéré. Bien sûr, si c'est pour aller dans une fête, passer un concours ou quelque chose de ce genre, c'est un peu normal. Les gens nous jugent trop en regardant l'extérieur, alors si on est sale, remplie de pailles et les cheveux ébouriffés, on est vu comme le simplet du village. Celui qui en a le culot raconte sa mésaventure en plaisantant mais je ne fais pas partie de ces gens qui sont à l'aise dans tous les domaines. Eux, ils font un sourire et le monde est à leur pied, ils savent remonter le moral en sortant une bonne blague ou « casser » leurs ennemis en lançant une bonne vanne. Ils ont un don.

                Personnellement, je ne crois pas en avoir. Si, peut-être celui d'énerver les gens. Quelques amies me disent que j'ai un don pour dessiner les portraits. C'est vrai que j'arrive à en faire facilement. C'est ainsi que les filles de ma classe me remarquent sinon je ne parle pas, elles ne voient pas que j'existe. C'est un gros défaut, on me le répète souvent mais je suis trop discrète. Ce n'est pas ma faute. J'arrive à m'exprimer seulement en écrivant. Dans ma vie de tous les jours, j'écoute. Oui, les gens parlent, racontent leur vie, leurs rêves, leurs fantasmes, et moi, je réfléchie. Je me dis que l'un ou l'autre est malheureuse, qu'une autre croit aimer mais que c'est faux...Bien sûr, je parle quand même avec mes amies, surtout avec Anne-Sophie qui est interne comme moi. On parle beaucoup toutes les deux. Dès le premier jour de classe, elle s'est assise à côté de moi et grâce à quelques paroles échangées, une amitié est née. C'est une fille ouverte, passionnée par le cinéma et elle ose dire si une chose lui plait ou pas. J'ai beaucoup d'admiration pour elle malgré ses petits défauts. Le matin, par exemple, elle est énervée et si je lui parle, c'est que j'ai quelque chose de très important à lui dire, sinon, c'est un blanc qu'elle me renvoie. Normalement, lorsqu'on aime vraiment une personne, on ne lui voit que ses qualités. A la longue, on se rend compte qu'elle a des défauts mais pas de là à conclure une rupture. Il faut s'y faire, personne n'est parfait, moi encore moins. C'est dommage de parler de moi comme ça, mais je n'y peux rien. Je ne peux même pas me regarder dans un miroir sans me faire une seule réflexion. Beaucoup de filles sont dans mon cas, quelques garçons aussi. Mais grâce à l'écriture de ceci, je me sens de mieux en mieux. Je fais des efforts pour m'accepter telle que je suis. Mais ce n'est pas un travail facile, il demande de la patience. J'espère qu'un jour, je pourrais me regardait en me disant que je peux éventuellement plaire. Parfois, j'y arrive, malheureusement un échec me faisait reperdre toute confiance en moi. Vous, lecteurs, sachez que c'est une chose très importante. Dès l'enfance, il faut apprendre à s'exprimer quelle que soit notre opinion. Je sais que c'est dur, mais il faut prendre votre courage à deux mains et foncer. Moi, il m'est arrivé d'aller voir une personne en face pour lui parler un peu, alors qu'on ne se connaissait pas. Souvent, je mets les mains dans les poches et je me pince. Je ne suis pas sadique mais juste une poule mouillée qui préfère se concentrer sur sa douleur que sur ce que je suis en train de faire. Je me souviens qu'à l'école primaire et au collège, quand il fallait que je passe au tableau, je me faisais très mal, surtout lorsque mes professeurs me grondaient.

    A l'adolescence, mon état psychologique s'est aggravé. Pour être franche, dès que quelques chose me rendait furieuse, je me faisais ma. C'est-à-dire que je me griffais ou bien me coupais, souvent jusqu'au sang. J'avais la peau coincée dans les ongles que j'avais longs à l'époque. La blessure enflait rapidement. J'ai toujours des cicatrices ; ce n'est pas beau mais elle permettent de prouver à quel point ma vie était mélancolique. Les insultes incessantes des camarades, des professeurs ou de mes proches, en plus d'un problème qui était la cause d'une certaine agressivité.


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  • J'ai continué ma 5ème dans l'espoir de me faire aimer par d'autres personnes. Bien sûr, j'avais des amies et une cousine, Laure. C'était une fille bien, timide comme moi et confidente aussi. Je lui disais beaucoup de choses, mes sentiments que j'éprouvais pour certaines personnes. Nous étions pareilles à l'école, sans qu'elle ne fut pas victime de la mode, et elle a bien eu de la chance. Elle est restée elle-même malgré les insultes qu'on lui affligeait. On peut l'admirer ; de plus, ses capacités pour travailler sont impressionnantes. Elle est très intelligente et ce n'est pas étonnant que ses camarades l'enviaient pour les notes.

    Le soir, lorsque je rentrais chez moi, il m'arrivait de pleurer en solitaire. Il le fallait c'était le meilleur moyen pour évacuer ce mal en moi. Pendant certains périodes, surtout l'hiver, j'étais stressée. Mes estomac se nouait et je vivais très mal cette situation. Je comptais les mois, les jours et les heures. Je ne pensais qu'aux vacances qui me permettaient d'être libre durant quelques jours. Je nettoyais ma chambre, faisais la vaisselle. C'est alors que je compris que le temps passait rapidement et que d'ici quelques années, j'allais véritablement être une femme, une femme respectée et citoyenne. Je n'avais pas d'idées sur ce que j'allais faire de ma vie, mais ce que je souhaitais plus que tout, c'était avoir un beau mari et des enfants. Je rêvais toujours d'un Prince Charmant qui allait arriver de je-ne-sais-où. Je le voyais brun aux yeux verts, très beau et romantique. Je tombais amoureuse de certains garçons mais ils ne le savaient pas et puis, ça passait. Je les oubliais comme j'oubliais les dates en histoire. Le prince Charmant n'arriva pas ; et il n'arrivera jamais. A 15 ans, personne n'a touché mon corps, c'est mon souhait. Mon corps m'appartient. Je le donnerais à la personne qui sera capable de m'aimer. Si tout le monde fait comme moi, on n'en serait pas là aujourd'hui. A douze ans, des filles tombent enceintes ! Elles sont encore immatures, elles ne connaissent même pas leur corps, ni son fonctionnement. Je n'ai rien contre les filles qui ont des rapports sexuels à onze ou douze ans, il n'y a pas d'âge pour faire ça. Mais si on décide de donner son corps à quelqu'un, il faut savoir aussi comme le protéger. Au collège ou au lycée, on nous renseigne sur la sexualité, mais le nombre de grossesse ne cesse d'accroître. L'oubli de la pilule est fréquent, je sais mais dans ce cas, on opte pour une autre forme de contraception. Le monde est quand même mal fait ! Un bon nombre d'adolescentes tombent enceintes sans le vouloir pendant que des milliers de couples se battent depuis des années pour avoir un bébé. Les progrès de la science rendent les gens heureux avec l'insémination artificielle mais moi, ayant vu des films sur cette opération, je crois que j'opterais plus pour une adoption.

                Oui, c'est bien d'adopter un bébé ou un enfant. C'est très long et dur aussi, mais avec un peu de patience, on obtient toujours ce que l'on veut. Faire retrouver le goût de la vie à un enfant de pays en guerre est une satisfaction. J'aimerais beaucoup adopter un enfant d'Afrique ou d'Asie ; ils sont tellement beaux.

                Reparlons de notre corps que seuls nous décidons du moment pour l'offrir. Je suis indignée de voir ces pédophiles profitaient des enfants, je trouve ça horrible. L'enfant culpabilise sans cesse, il souffre. On le touche, on le viole. Il n'y a qu'une solution pour punir les adultes de ces crimes : il faut les castrer ! Avec moi, ils seraient ainsi et je ferais tout pour leur massacrer leur vie comme ils l'ont massacré aux enfants. Des grands-pères violent leurs petits-enfants, des beaux-pères, la fille de leur femme...Mais nous vivons dans un monde où l'humain n'évolue plus !! C'est tellement malheureux de voir ces enfants pleuraient la journée. Les victimes gardent le silence, ils se croient entièrement coupables. Heureusement encore que certains professeurs et psychologues sont capables de comprendre que l'enfant ne va pas bien. Toute sa vie, l'enfant aura du mal, surtout dans sa vie amoureuse et sexuelle. Logique. Pendant des années, il é été abusé. Si une autre personne le touche, il va y repenser forcément !! Alors si vous êtes victimes, parlez-en ! N'ayez pas peur ! Personne n'a le droit de vous toucher si vous n'en avez pas envie. C'est un crime. Il faut payer très cher pour ça.

                En plus de tous ces problèmes, Dame Nature fait des siennes. Depuis un certain temps, il y a constamment des inondations, des avalanches...du coup, le nombre de disparus et de morts augmentent considérablement. Des centaines, voire des milliers de foyers sont sous l'eau. Des gens perdent leurs maisons, leurs voitures. Ils n'ont plus rien. L'eau emporte tout, elle est l'ennemi juré des personnes. Même les paysans qui l'attendent souvent ont leur champs inondés. Bien sûr, ils sont moins fiers ensuite. Les gelées s'accentues, le neige se fait attendre puis elle tombe d'un coup, dans toutes les régions de France. Elle a fait de nombreux bouchons à Paris. On peut s'attendre à tout maintenant ; s'il neige en juillet, il ne faudra pas s'étonner. Petit à petit les saisons disparaissent.

                Malheureusement, depuis quelques temps, un pétrolier a coulé et les masses qu'il contenait sont à présent sur les côtes atlantiques. Des bénévoles ramassent chaque jour des tonnes de pétrole. En Espagne, j'ai remarqué (à la TV) que tous portent d'énormes masques et combinaisons car le produit est, soi-disant, toxiques. Mais les Français eux, sont sur la plage sans rien alors que le risque de cancers est très élevés. Il faudrait se protéger un minimum ! On se ramasse pas du pétrole avec les tenues de dimanche !

    Comme vous pouvez le constater, ceci aussi me rend furieuse. Dans quelques années, les bénévoles seront à l'hôpital et on entendra aux infos : « c'est le pétrole qui les a rendu malades ! » On verra des familles effondrées, révoltées ce qui va faire débuter une polémique ! Encore une fois, on pourrait éviter ces malheurs en faisant protéger les bénévoles, tous simplement. Même si c'est cher. Et puis, au lieu de refaire les routes, l'Etat devrait garder des sous pour offrir le matériel nécessaire aux personnels.

                J'ai toujours aimé m'occuper des problèmes des autres. Aux informations, lorsque je vois des personnes âgées pleuraient de tristesse, lorsque je vois des clochards mourir de froid, j'ai envie de les encourager à vivre leur vie, mais c'est encore impossible. A quoi ça servirait ? J'aiderais quelques personnes mais les autres ? C'est déjà mieux que rien, mais avec les quelques pièces de monnaie que je possède et un cyclomoteur, je n'irais pas loin. A quinze ans, on se sent fort, capable de vivre seule, parfois même d'élever un enfant mais on n'est rien ! On a juste l'impression d'être grande, mais on ne sait pas faire les comptes, on ne conduit pas de voitures et on se rend compte que l'argent part vite. Moi, je reste donc chez moi, je suis nourrie, logée et je fais ce que je veux de mes journées sans obligatoirement me soucier de l'argent. Par rapport aux autres filles de ma classe, je ne sors pas beaucoup. Je préfère écrire et me laisser bercer par la musique en pensant à la personne que j'aime. C'est peut-être elle qui me fait parfois déprimer. J'ai alors besoin de rester enfermée dans ma chambre et de réfléchir comme je le fais souvent.

                A vrai dire, j'apprécie ces moments. Dès que j'écris, il me vient des idées. Et puis, depuis septembre, ma vision des choses a changé. Je suis nerveuse et toujours

    pressée  de faire avancer le temps ; mais après je le regrette. En résumé, je souhaite que le temps passe vite alors qu'au fond de moi-même, je voudrais que celui-ci passe lentement. J'ai envie de profiter de ma vie d'adolescente et étant donné que je suis un peu différente, je crois que je n'ai pas les mêmes intérêts que mes amies. Elles, elles sont passionnées par les séries-télé comme « Buffy » alors que moi, cela ne m'intéresse pas. Je trouve même cela stupide, mais chacun ses goûts. Ce n'est pas pour autant que je ne m'entends pas avec elles. Je pense qu'elles vont changer elles-aussi et qu'elles finiront par se rendre compte que ça les rend débiles.

    Dans ma chambre, j'écoute beaucoup la radio, notamment « Europe 2 » J'ai aussi quelques CD de pop rock, rock et métal... C'est cette musique qui me rend heureuse. Il faut l'écouter forte pour qu'une émotion en ressorte. On oublie tout, on ferme les yeux et on se laisse entraîner dans ce labyrinthe de bonheur. On ne veut plus en sortir tellement on se sent bien. Parfois même, je pleure. Je me dis que ma vie est mélancolique, voire inintéressante. La musique m'amène au plus profond de mes rêves, dans une autre dimension, dans un monde inventé par les gens comme ça, comme moi. On voudrait crier, pour ne pas dire « gueuler » notre haine du monde dans lequel on vit. Ça m'est égal si les autres pensent que le bon rock n'est pas une musique. Chacun pense ce qu'il veut, mais dans ce cas, qu'ils ne viennent pas me dire que ce que j'aime est NUL. Moi, je n'insulte pas quelqu'un parce qu'il aime la techno ! il faut arriver à faire comprendre aux gens qu'on est tous différents ! Si nous étions pareils, la vie ne servirait à rien.

                Oui, nous sommes différents mais il y en a qui le sont trop. Je dis cela parce que les violeurs, les tueurs ou autres ne sont pas comme nous, et ils font peur. Encore aujourd'hui, j'ai entendu la disparition d'une fillette. Quel cauchemar pour les parents ; ne pas savoir si elle est vivante, morte ou souffrante...C'est dans ces moments là que je me dis que je ne prendrais pas le risque d'être mère. J'ai l'impression que c'est un travail très fatiguant et stressant, mais c'est aussi tellement beau...

                Moi, plus je grandis, plus j'ai envie de me battre pour réussir dans ma vie ; quels que soit les domaines. Je souhaite à présent faire un bon métier, et tous ce qu'il me plaira. Si j'ai envie d'aller vivre un Canada, j'irais ! Le mieux dans sa vie est de faire ce qu'on veut faire, malgré parfois les difficultés que cela peut engendrer. Il faut souffrir pour être heureuse. C'est difficile par exemple, de se faire soigner quand on est très malade. Il faut persévérer, oui, persévérer pour vivre le plus longtemps possible ! Je sais que ce ne sont que des paroles, et que, moi-même, je suis incapable de savoir ce que l'on peut ressentir lorsqu'on souffre atrocement mais qu'on doit vivre pour les gens qu'on aime. Je crois que je ne laisserais pas le temps à la nature de me tuer ; je le ferais moi-même.

                En regardant « Jeanne d'Arc » et « Anne Franck » on peut se dire heureux de vivre dans notre petit monde, où les êtres vivants ne peuvent plus se supporter. Effectivement, la violence qui régnait durant ces deux époques lointaines est bouleversantes. Même si actuellement, la violence est horrible. Auparavant, c'était pire, ils souffraient atrocement. Lors de la seconde guerre mondiale, comment pouvait-on tuer tous ces gens ? Des juifs, des tziganes, les asociaux, des handicapés, et même des homosexuels... Tous avait commis un crime, ils étaient nés ! Si ce n'est pas honteux, qu'est-ce que c'est ? Eliminer des gens parce qu'ils sont – encore une fois – différents est vraiment abominable. Cette époque de l'histoire m'a d'ailleurs beaucoup plu, étant donné que mes grands-parents étaient des enfants. J'en profite pour dire à tous les gens qui sont décédés pendant cette partie de l'histoire, que je les admire. Ce sont des héros. Ils me voient de là-haut, m'entendent peut-être, mais ils sont là...

    Vous n'êtes pas obligé de me croire, mais si vous ne croyez plus en rien, je me demande alors « à quoi rime votre vie ? » Même si ce n'est que votre imagination, vous voyez des choses étranges. Je ne peux pas vous en dire plus, mais servez-vous de votre cerveau pour réfléchir...

     

    J'avais de ces idées ! ça me fait bizarre de réécrire ça.


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  • Journal commencé en février 2003...année difficile... Ma vision des choses a changé et évolué depuis. Je parle à quelqu'un sans savoir qui c'est. Bizarre...

    Ça y est ! j'ai atteint l'âge où l'on réfléchit beaucoup, où l'on se pose des questions et où l'on veut refaire le monde entier, car celui-ci paraît monstrueux à nos yeux. En effet, il y a deux mois, j'ai fêté mes quinze ans, enfin, et me voilà donc entrée dans la phase où la réflexion est ma principale occupation. C'est vrai, c'est à cet âge qu'on se rend compte que le monde n'est pas comme on l'imagine enfant, et parfois, cette réalité peut être dure à digérer.

    Depuis quelques temps, disons depuis ma rentrée au lycée, je n'ai plus envie d'être ce que j'étais avant. Mes vêtements sont passés définitivement par la fenêtre ; plus de pantalons moulants, plus de mini-hauts, plus de maquillage ! Tout ça n'existe plus dans mon nouveau monde, où l'écriture et la musique sont devenues mes grandes passions. Suis-je différente des autres adolescentes ? Cela dépend de la vison des choses, mais je suis tous simplement « moi » et j'espère le rester tous le long de ma vie. J'ai encore du mal à savoir ce que j'aime et ce que je n'aime pas mais les pantalons et une coiffure rapide, semblent être ce qui me correspond le mieux. Ainsi, je me sens bien dans ma peau. Le maquillage me fait mal aux yeux et les pantalons moulants me sont très vite insupportable ; peuvent même me complexer. Je n'aime ni les jupes, ni les robes, et pourtant je m'efforce à en mettre sous la pression de ma mère.

                Dès mon plus jeune âge, je me suis trouvée laide. A huit ans, je me trouvais trop grosse et mon père me répétait souvent :

       _Arrête de manger, tu vas devenir obèse.

    Je me moquais de leurs paroles mais actuellement, je suis dans la moyenne, je ne suis ni grosse, ni maigre. D'ailleurs, si j'ai envie de perdre quelques kilos, il m'est très facile de le faire. C'est incroyable le nombre de filles qui s'empêchent de manger pour être belles et minces. Il n'y a pas d'intérêt à faire ça. Il faut manger, on prend du plaisir à le faire. Ça fait partie de la vie ; alors à quoi bon se rendre malade pour être la plus belle, la plus désirée ?

    Il est vrai que je suis passée par là moi aussi. J'en accuse mes parents qui ne cessaient de me répéter que je grossissais à vue d'œil et que mes pantalons ne m'allaient plus. J'ai alors arrêté de manger et j'ai perdu trois kilos en une semaine. J'étais fière de moi. Pendant quelques jours, je ne complexais plus sur mes cuisses puis finalement, j'ai pris confiance en moi et c'est à partir de là que j'ai commencé à changer. Alors que ma mère râlait : « elle est anorexique ! » vu que je ne mangeais même plus de pizzas, ni de chocolat, ni de yaourt, plus de céréales et que je faisais une crise de nerfs à chaque repas. En quelques jours, je me suis calmée et j'ai repris l'envie de manger. J'ai fini par remercier mes parents car c'est suite à ça que j'ai trouvé d'autres habits et d'autres envies...Pour la rentrée au lycée, j'ai repris tous mes kilos mais je m'en moquais éperdument. J'avais compris que ce n'est pas à la forme de mes cuisses que les gens allaient venir vers moi. J'avais raison, je me suis fait des amies, sans aucun problème. Je pense que c'est une étape que chaque adolescente doit passer, pour qu'elle comprenne bien qui elle est, comment elle est et pourquoi. Chaque personne devrait se regarder comme elle est. Mais il y aura toujours des gens qui seront sans arrêt en train de se sous-estimer, et d'autres l'inverse. Je trouve que c'est bien triste.

                Moi, je fais plutôt partie des gens qui ne s'aiment pas. En effet, il n'y a rien sur moi qui me satisfait depuis quelques temps. Je ne me supporte plus, mais ce n'est pas pour autant que je reste enfermée chez moi. Je suis laide, je l'avoue, mais les gens laids ont aussi le droit de marcher dans la rue. Que l'on soit gros, laid, beau, grand, nain, nous sommes avant tout des personnes voulant se faire respecter. C'est pour moi, la moindre des choses. Malheureusement, on voit encore au 21ème siècle, de la discrimination raciale ! Que faire ? Bien sûr, on sanctionne les gens, mais ça recommence toujours. Avec ma petite cervelle, je voudrais pouvoir aider les gens. Mais il y en a toujours en difficultés ; les uns sont battus, les autres malades, d'autres encore meurent de faim...La vie est cruelle. Elle attend avec impatience le moment où tout s'écroulera autour de nous. La vie n'est pas un cadeau, il faut parfois souffrir des années pour être heureux. Et puis, on est heureux qu'un seul instant. Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui va nous faire sangloter à chaudes larmes. Je sais qu'une mère est béate de mettre son bébé au monde, mais elle va apprendre quelques temps plus tard, la mort de son grand-père qu'elle aimait tant. Ce sont des choses à savoir, même si c'est dur à entendre, même si cela fait pleurer.

                Moi je m'habitue, je ne pleure plus. En tous cas, plus pour ce genre de choses. Je n'y peux rien de toute façon. Je suis Coralie, non pas Dieu. J'attends que le temps passe, et le jour où je serais heureuse, je le serais, point ! ça ne veut pas dire que je suis malheureuse actuellement mais il m'arrive de pleurer parce que je déteste la vie, parce que mes parents me sont insupportables, parce que j'ai tout à coup peur de la mort. Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde. Les évènements se multiplient très vite, trop vite parfois. Alors on préfère sangloter en solitaire ; on insulte les gens qu'on aime sans vraiment penser à ce qu'on dit. Après on le regrette, mais on l'a dit...

    Ce que je vais parler par la suite, je sais que tout le monde le fait, que l'on soit bête ou intelligent, que l'on aime ou pas ses parents, mais chaque personne, au moins une fois dans sa vie, a voulu quitter la maison pour ne plus jamais voir ses parents. A mon âge, j'y suis en plein dedans. Je ne supporte plus ma mère et pourtant, je l'aime, je l'aime comme une fille doit aimer sa mère. En tout cas, une chose est sûre, je ne veux pas lui ressembler. Elle porte souvent des talons, des bottes, des pantalons moulants, des décolletés et elle est maquillée. Je pense qu'elle aurait aimé que je sois comme elle, mais je suis comme je suis. La vie a décidé que je ne ressemblerais pas à ma mère. Physiquement, je ressemble à mon père et peut-être que le mental est relié au physique, car malgré nous, nous avons le même caractère de cochons. Ce qui explique nos nombreuses disputes.

                Depuis le mois de septembre, je me rends compte à quel point les vacances sont ennuyeuses lorsqu'on ne peut pas partir. Je n'ai rien à faire à part écrire, lire et écouter de la musique. Je peux aussi m'occuper quelques minutes en décorant ma chambre. Du coup, je ne peux pas m'empêcher de grignoter. Je suis fourrée dans le placard espérant trouver des bonbons, des gâteaux ou quelque chose de ce genre. C'est assez ennuyeux car c'est mauvais pour la santé. En plus, j'ai l'impression d'avoir toujours faim. Dès que l'heure du repas approche, je suis toujours pressée. J'attends avec impatience l'appel qui me fera arriver à table en courant. Si je vois que les haricots verts sont au menus, c'est la grande déception. Je les mange par obligation, mais je retiens ma respiration tel un enfant pour ne pas sentir le goût. Je ne suis pas bien vieille encore mais mon attitude n'est pas digne d'une ado de mon âge. Mais quand, comme moi, on refuse de grandir, c'est tout à fait normal. Je vis encore dans mes milliers de rêves, mais plus le temps passe et plus je me réveille et je réalise que la vie n'est pas ce que je croyais.

    Enfant, on vit dans un monde rempli de créatures souvent merveilleuses comme le Père Noël, la petite souris...On a peur des loups, des ogres et ceci sert à vaincre ses peurs puis à mieux se connaître, se comprendre. Puis on grandit, on se rend compte que ce sont des histoires, que le Père Noël n'existe pas, et les larmes montent. On y croyait tellement !! Plus tard, c'est exactement la même chose. On croit évoluer dans un monde magnifique mais lorsque l'intelligence se développe, on comprend que le monde n'est pas comme il devrait l'être. Les gens sont méchants, ils sont capables de tuer ; le président des Etats-Unis veut la guerre ; à l'école même les enfants ne respecte plus le professeur. A 8 ans, des enfants fument déjà et les parents s'en moquent. Des sectes veulent cloner des enfants, nous ne mangeons plus d'aliments biologiques. Mais où va-t-on ? Que devient le monde ? On ne connaît pas tout. On nous cache des choses à travers des mensonges. Des enfants, oui, plein d'enfants sont retrouvés en morceaux, mais jamais on nous en parle. Presque jamais (par rapport aux nombres qu'il y a)

    Des parents inconscients sont capables de laisser leurs mômes dans la rue. C'est bien, ils se sentent plus libres ainsi mais ils devraient être un minimum surveillé. La nuit, ils ne devraient pas rester dehors avec leur bande de copains. Il ne faut pas s'étonner de l'évolution des délinquants. J'accuse un peu les parents qui sont incapables de surveiller leurs bambins (les ados c'est impossibles mais les enfants si !) « il faut leur apprendre à communiquer, à respecter les autres, à être poli, ponctuel, comme on apprend à marcher, à se laver » Bien sûr, chaque enfant a sa personnalité mais dès sa naissance, il faut savoir gronder un enfant même si on l'aime, s'il pleure ou s'il faut pitié. Dès son plus jeune âge, il faut qu'il connaisse le mot « punition » Il faut qu'il sache ce qu'on ressent quand on le claque. C'est pour moi la moindre des choses. Bien entendu, c'est mon avis. Les autres pensent ce qu'ils veulent. Mais quand je vois des enfants qui fument alors qu'ils sont haut comme trois pommes, ça me désole. J'ai un frère Guillaume qui a douze ans et demi, et il m'en raconte beaucoup. C'est grâce à lui si je sais que les parents sont indifférents en apprenant que leurs enfants fument. Il n'y a pas encore un mois, les surveillants ont trouvé des pacs de bière dans les cartables d'élèves en 5ème. Il y a des rumeurs comme quoi ils ne consomment pas seulement du tabac. Ces histoires ne peuvent laisser les adultes indifférents sachant que Fumel est une très petite ville. Il y a même un enfant qui veut mourir. On doit constamment le surveiller ; pourquoi est-il dans un collège normal ? Enfin, je ne peux rien y faire. A mon âge, je suis impuissante mais plus tard, j'espère faire un métier qui me permettra d'aider les gens et plus spécialement les adolescents. C'est à cet âge que l'on comprend la véritable définition de la vie. C'est aussi à cette période qu'on veut mourir, qu'on aime et qu'on déteste. C'est exactement ce qui s'est passé pour moi. En rentrant en 6ème, j'ai été victime d'insultes. On me sous-estimait sans arrêt, on voulait faire de moi ce que je n'étais pas. Je faisais un petit geste pour me remettre les cheveux derrière les cheveux, on se moquait de moi, soi-disant parce que je faisais ma « belle ».

    Je garde de cette année que d'horribles souvenirs. De plus, je me transformais physiquement et c'était aussi très dur. En me regardant dans le miroir, je me voyais de plus en plus devenir femme. Mais avais-je envie d'en être une ? Non, pas trop. C'était quasiment impossible de m'imaginer devenir une femme. Surtout que j'avais conscience des réels problèmes que l'on va rencontrer dans notre vie amoureuse, professionnelle, etc... On a les seins qui se transforment, les poils qui apparaissent, tout comme les boutons et ces formes rondelettes. C'est une fierté d'un côté. On est plus considéré comme des enfants, mais pas des adultes pour autant. On ne sait plus vraiment dans quelle catégorie de personne on appartient. Doit-on prendre le menu enfant ou le menu adulte ? Difficile de faire un choix. On est grand par l'extérieur, mais petit par l'intérieur. Nos parents nous nourrissent, nous offrent un toit. Mais on est obligé d'aller à l'école tous les matins. Notre corps change et l'autonomie évolue un peu, mais mis à part ça, rien n'a changé des autres années.

                Le jour où j'ai eu mes règles, je me suis mise à pleurer. Tout à coup, je me suis trouvée grande même si cela m'intriguait légèrement. J'avais douze ans depuis seulement quelques jours. C'était l'âge idéal, l'âge où l'on est capable de bien comprendre ce qui nous arrive. Ce n'est que quelques mois après que l'on voit les inconvénients d'être une femme ; maux de ventre, mal être, envie de vomir...Bref, le genre de choses que les hommes ne connaissent pas, ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont.

    A douze ans, je commençais ma classe de 5ème. Des ennemis, j'en avais partout. Etait-ce la jalousie qui poussait mes camarades à me traiter ainsi ? Je ne vois pas de quoi. Je n'avais rien d'intéressant, même mes notes ne dépassaient pas douze. On me reprochait souvent de ne pas être à la mode. Quelle honte ! Des enfants se font battre par leurs petits camarades parce qu'ils ne portent pas de vêtements de marque. Les parents n'y seraient pas pour quelque chose par hasard ? C'est ainsi qu'à force de me faire insulter, je me suis habillée comme les autres. Voilà, des milliers d'enfants sont devenus comme les copains l'ont voulu. C'est ce qui s'est passé pour moi ; je me suis achetée des pantalons, j'ai commencé à m'habiller de plus en plus sexy, je me maquillai. Je devenais tous simplement une adolescente comme les autres malgré un problème qui me tracassait.


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  • Je suis née le douze mai deux mille trois...malgré mes seize ans de vie, j'ai commencé à respirer l'oxygène qu'à partir de ce jour. Je la remercie amplement et je l'aimerai toujours un peu...


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