Magalie appelle Fanny :

_Tu sais quoi ? une copine m'a appelé hier soir pour m'annoncer que son père quitter sa mère pour un mec...t'imagine ! Il croyait qu'il avait guéri durant toutes ces années mais en fait non..

_ Quoi ? Guéri ? (là, je crie !)

_ Non, c'est pas le bon mot mais (et bla bla bla)

Bref, quelques minutes passent et en classe je demande à Fanny :

_Vous avez quelque chose contre les homosexuels ?

_Non, mais on tient des propos parfois péjoratifs juste pour rire. Comme sur les arabes alors que Myriam est maghrébine.

J'attends quelques minutes puis j'enchaine :

_ Je pourrais te parler après ?

Voilà, elle a compris toute seule. C'est pas dur.

Je vois le bonheur dans les yeux...j'ai vu le malheur dans le tien...

Quelle semaine ! je me sens en prison quand même mais je bosse...moi ? oui, je change, j'évolue mais je fume, trop, pas beaucoup mais déjà trop et pas toujours du tabac pendant que je me plains que les autres boivent... je suis bête, mais contente, déjà le coming-out est fait à une copine, dans une semaine tout le monde (de mes potes) est au courant, j'en suis certaine ! Je n'aime pas me cacher, me cacher c'est être trop invisible, je veux exister aux yeux des gens, des filles et des garçons, de mes nouveaux potes. Je suis lesbienne, ça fait partie de moi, cacher c'est comme une jeune personne grosse qui va se mettre des habits qui vont la maigrir et elle va regarder ses pieds en marchant pour éviter qu'elle ne voie les gens qui la regarde. Je ne veux pas ça, moi. A chaque fois, voilà, on voit Coralie : c'est la fille qui écoute toujours la musique, qui ne parle que très peu et qui n'a pas de copains. L'année dernière, c'est une autre  vision : c'était la fille qui écoutait toujours la musique et qui fumait des joints sans arrêt. (c'était pas vrai, c'est ma gueule de fatiguée qui faisait ça) La fille qui un jour oui, un jour non, qui avait des traces sur les bras, puis qui avait des pantalons déchirées...bon voilà, mon blog est finalement pourrie et je vais donc arrêter là.

Non, parain, tu avais dit non ! pendant que j'étais toute discrète en train de faire une connerie, voilà qu'on m'annonce une mauvaise nouvelle. Donc, personne ne sait où tu es, moi je sais : dans un bar ! mais loin comme ça, tu te dis que personne ne te trouvera c'est ça ? tu sais, je t'en voudrais mais je ne suis pas rancuniière, peut-être comprendre que j'ai peur de te perdre ? Je sais que tu ne me liras jamais sur mon blogg, car personne n'est au courant que j'ai ça, justement pour que personne ne voit ce que j'ai sur la conscience à quelques moments de ma vie. Parain, fais pas ça, si ça se trouve tu vas prendre la voiture ivre, et cette fois-ci la vie ne te fera pas de cadeau. Je t'en prie, pense à nous, fais pas l'égoïste... PAS UNE GOUTTE ! PAS UNE SEULE !